art-thérapie

Une cicatrice à vie

Bonjour la compagnie,

J’aimerais parler de cicatrice et de ce qui cause « la cicatrice », si nous la connaissons.

Je ne suis pas la mieux placée pour lancer un sujet dans lequel je n’ai aucune expertise, je n’ai personnellement pas passé beaucoup de temps à l’hôpital, je ne suis ni médecin et je n’ai aucun diplôme dans le domaine médical ou paramédical.

Cependant, je me dis qu’il ne faut pas se rendre à l’hôpital tous les jours pour se rendre compte que la maladie, peu importe son importance médicale, reste une maladie et touche tout le monde sans conditions.

Voilà, ce sujet est un sujet très difficile pour moi parce que la maladie n’est pas traditionnellement acceptée. Cela reste un sujet tabou, surtout que de nombreuses maladie demeurent inconnues et non répertoriés.

Dans beaucoup de famille, la personne malade reste en position de faiblesse et reste pour toujours coupable de sa maladie. Car selon le degré de la gravité de la maladie, si elle est connue ou non, l’ego en prend un grand coup mais ce sera vraisemblablement toujours la faute des autres s’il arrive quelque chose de mal et encore plus celle du malade.

Concernant les maladies mentales, les dommages collatéraux sont pires. Si on a plus ou moins la chance de grandir dans une famille bienveillante et ouverte au monde, nous aurons plus de chance de nous en sortir ou du moins de pouvoir vivre sans trop de difficultés avec notre maladie mais si nous avons hélas le malheur de grandir au sein d’une famille fermée au monde et dysfonctionnelle, nous aurons plus de mal de continuer sereinement à se développer avec sa grande faiblesse.

Mais pourquoi je vous raconte tout cela ?

Dans mon enfance, je faisais moi-même partie d’une famille qui au départ m’avait donné l’illusion d’une vie (presque) parfaite (le sport, les sorties, la famille réunie, l’affection, le soutien, la réussite, les sacrifices,…) mais avec les années, la réflexion, l’expérience, j’ai compris que même ceux qu’on admirait le plus au monde sont aussi et surtout victimes d’une grande manipulation psychologique et matérielle et font subir en quelque sorte également.

Parmi vous peut-être êtes passés par là et pouvez comprendre.

Depuis ma crise d’appendicite aigüe, en avril 2021, j’ai réalisé que dans cette société, on n’avait pas le droit d’être malade, on n’avait pas le droit de se reposer, on nous montre du doigt, on nous accuse de ne rien faire. Pourtant quand bien même cela pourrait en aider de pouvoir s’arrêter juste un moment pour se rendre compte vers quel fossé ils vont.

Pour ma part, depuis ma plus tendre enfance, vers mes sept ans, je porte une cicatrice sur la gorge, une cicatrice « chéloïde ». Cette cicatrice a suscité plus d’un curieux et plus d’une curieuse car elle est positionnée à un membre qui ne passe évidemment pas inaperçue. J’avais le droit à des regards interrogateurs et indiscrets, à ceux-là s’ajoutaient des questions et des réflexions parfois insouciantes des enfants et des plus grands.

Toutes ces années, j’ai appris à grandir avec cette cicatrice, qui je pense s’est ancrée à ma vie. J’ai appris à l’aimer avec le reste de mon corps, comme un élément « normal » et naturel de mon développement. J’ai appris à la connaître et à l’accepter. Les regards, je les vois mais me font maintenant sourire et pour les questions, je peux donner des réponses plus pertinentes, mais je dois encore travailler là-dessus.

Voilà, je voulais vous partager cet angle du cycle de la vie : la cicatrice.

En effet, au-delà des cicatrices physiques, visibles ou discrets, nous portons malgré nous, des cicatrices de l’âme. Nous devons accepter que rien n’est parfait, au combien que non ! Les cicatrices physiques sont les preuves symboliques indéniables de l’imperfection de la vie. Il nous faut apprendre à nous aimer soi-même avec nos cicatrices, car elles sont l’origine même de nos forces actuelles. Nous sommes nos cicatrices et elles sont notre histoire, notre passé, présent et future, en moins bon, à point, et en meilleure version.

Je vous souhaite de vous réconcilier avec vos cicatrices, de les aimer et d’apprendre à accepter celles à venir, car, bien sûr qu’il y en aura pleins d’autres qui s’inviteront dans votre vie physique ou spirituelle, du moins tant que vous vivrez en ce monde.

Car elles nous apprennent à vie.

Et vous, portez-vous au moins une cicatrice ?

Nous avons notre propre version de notre cicatrice car elle vit sur notre corps. Sentez-vous libre de me raconter l’histoire de votre cicatrice, si le cœur vous en dit, en commentaires, par mail : christina-jaka@hotmail.com, ou sur instagram : @christinajakaetcie

Au plaisir de Vous lire.

Prenez soin de vous

Bien à vous

Christina

Pictures on Pexels of Karolina-Grabowska

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